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Tchernobyl – Les pompiers travaillent sans relâche

Écrit par sur 14 avril 2020

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Plus de 250 pompiers, 3 avions et 3 hélicoptères ont été mobilisés pour maîtriser le feu autour de Tchernobyl. Au 10 avril, les flammes restent actives sur une dizaine d’hectares. La situation n’en reste pas moins dramatique en Ukraine. Tchernobyl n’est que l’un des 27 000 foyers d’incendie qui ont été recensés à travers le pays au cours des dix derniers jours, selon le ministère des situations d’urgence. Plus de 20 000 hectares sont déjà partis en fumée. Le système en ligne, Fire Information for Resource Management System (Firms), utilisé pour le repérage des feux sur la planète grâce à des satellites de la NASA, confirme l’embrasement généralisé du territoire ukrainien ces derniers jours.

Une pratique traditionnelle qui provoque de graves feux de steppes, prairies et forêts chaque année. Dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, c’est un jeune homme de 27 ans, appréhendé par la police, qui a enflammé de l’herbe et des poubelles en trois endroits différents « pour s’amuser ». Dans l’Ukraine agraire, les feux nuisent non seulement à la faune et à la flore, mais aussi à la fertilité des sols. La pratique des « feux de jardin » a aussi été utilisée pour faciliter la disparition de bois précieux et son exportation par des contrebandiers.

La pollution atmosphérique est l’un des problèmes majeurs causés par ces incendies. Le 7 avril, Kiev était la ville la plus polluée au monde en termes de qualité de l’air, selon IQair.com. Le 8 avril, elle était encore 5e du classement. À l’ouest de l’Ukraine, c’est une décharge à ciel ouvert de la ville de Lviv qui a été réduite en cendres, dégradant encore plus la qualité de l’air.

À Tchernobyl même, l’enjeu n’est donc pas la propagation de la radiation, mais « la destruction d’un patrimoine inestimable », selon la guide touristique Olena Gnes. Comme le note l’IRSN français dans son communiqué, l’incendie de la zone d’exclusion « s’est déjà produit par le passé ». D’année en année, c’est « notre musée à ciel ouvert qui brûle, nos archives, notre histoire », se désole Olena Gnes. Une catastrophe qui remet en cause l’ambition du président Volodymyr Zelenskyy de faire de la zone d’exclusion de Tchernobyl un « aimant à chercheurs et à touristes ».


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