En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

100%70

19:00 20:00

 


On l’appelle le Pont de la mariée. Mais derrière ce nom se cache un mystère…

Écrit par sur 7 septembre 2017

(source Nice Matin)

Elle s’appelait Marie-Louise Pion. Elle était Parisienne et n’avait que 22 ans. Le soir du 30 juillet 1927, en balade avec son époux à Guillaumes, dans l’arrière-pays niçois, elle chute depuis le pont du tramway. Accident? Acte volontaire?

C’était le 30 juillet 1927. Une femme meurt. Elle a 22 ans. Elle est jeune mariée. Le mystère demeure sur cette tragédie. Accident ou suicide? Une croix noire plantée dans le schiste rouge qui surplombe le précipice a immortalisé ce drame.

Le pont du tramway porte depuis le nom de « pont de la mariée ». On s’y jette aujourd’hui allègrement dans le vide pour un saut à l’élastique et des sensations fortes.

Mais en 1927, il ne s’agit pas de saut à l’élastique… On n’a pas encore ce genre de loisirs. Et d’ailleurs les congés payés n’existent pas! Et puis les mariés n’en ont pas vraiment besoin. Ils sont riches. Ostensiblement riches.

Ce jour-là, à Guillaumes, arrive dans la rue une superbe voiture américaine. Les autos sont alors plutôt rares et ne passent pas inaperçues.

Un couple en descend. Ils ont retenu une chambre à l’hôtel. Ils vont rapidement attirer la curiosité des villageois.

Les indiscrétions vont vite. Tout un chacun apprend alors qu’il ne s’agit ni d’un prince ni d’une princesse mais d’un couple en voyage de noces.

Avec cette particularité: des « gens très riches » qui avaient le pourboire facile. Ce qui leur vaut tout de suite une grande considération!

Une chute de 80 mètres 

Après investigations minutieuses, on découvre le nom du marié: Bernard Baillet, sans profession, domicilié au Vésinet (Seine-et-Oise). Son épouse est une jeune Parisienne: Marie-Louise Pion, née le 5 février 1905, elle n’a que 22 ans.

Les mariés ne vont pas passer la soirée à l’hôtel ou à flâner sur la place du village. Ils ont une idée.

À 21 heures ce soir-là, le couple déclare à l’hôtelier qu’il désire visiter les gorges de Daluis. La puissante limousine balaye des feux de son éclairage la route.

La voiture s’arrête à l’entrée des gorges. Devant le pont qui enjambe le Var reliant les deux routes.

Sa hauteur de 80 mètres en fait le point le plus vertigineux des gorges.

Une heure après, la puissante voiture revient à toute vitesse au village. L’homme affolé en sort en déclarant que son épouse, trompée par l’obscurité, a sauté le pont…

Dans des conditions difficiles, les secours s’organisent immédiatement sous la conduite du brigadier-chef, Olivesi.

À la lumière sinistre des fanaux, on fouille les gorges, mais à minuit, on doit abandonner les recherches. Tout reprend le lendemain à l’aube. Mais c’est alors que ce que tout le monde craignait arriva. Au jour naissant, 80 mètres plus bas, dans un remous du Var, le corps de la jeune mariée est découvert.

L’enquête, se référant uniquement aux dires du mari, conclut à l’accident. Pourtant, « on chuchote ».

Les conversations à demi-mot vont bon train. On trouve dans l’attitude du mari des bizarreries qui ne sont peut-être au fond que le reflet du chagrin. Mais quand même, pourquoi une femme si craintive se serait approchée du seul endroit où le garde-fou serait inexistant?

Secret emporté

Les interrogations demeurent. On s’étonne que son époux, dans cette promenade n’était point à ses côtés, dans ce faux pas, pour la rattraper immédiatement.

On s’étonne sur beaucoup de points! Seuls la nature et les deux protagonistes étaient témoins. La mariée a emporté le secret, si secret il y a, dans le gouffre des gorges.

Le tourisme naissant, ce drame servit aux besoins de la cause! Voilà pourquoi le pont du tramway fut renommé « le pont de la mariée ».

Pour certains, subsiste un doute: est-ce que la jeune femme est venue se suicider le soir de son mariage, faute de ne pouvoir épouser celui qu’elle aimait? Pour d’autres, il n’y a pas de légende. À la base de tout cela, il n’y a que le drame, l’accident stupide.

On ne saura jamais…


Les opinions du lecteur
  1. Annick   Sur   30 décembre 2022 à 15 h 22 min

    Il savait très bien ce qu’il faisait.
    Il lui tenait les mains….elle a compris…il l’a lâcher , les yeux dans les yeux…..j’ai fait ce rêve il y a très longtemps. Je ne connaissais pas cette histoire. Dans le rêve j’étais la mariée. C’est très flippant !!

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.